Napoléon, génie de l’apparence aussi ?

Un énième film, des livres à profusion, des reconstitutions historiques, des collectionneurs compulsifs et même des chaussettes à son effigie ! Deux cents ans après sa mort, Napoléon inspire toujours. L’occasion de revenir sur son style, aussi étudié que ses plans de bataille.

©Film Napoléon de Ridley Scott

Les rumeurs les plus folles entourent encore sa mort à Sainte-Hélène ou cette fameuse main qu’il glissait toujours dans son gilet. On ne compte plus le nombres de livres, de documentaires et de films qui racontent sa vie, qui analysent ses victoires et ses défaites. En témoigne la récente super production de Ridley Scott, sobrement intitulée Napoléon, avec Joaquin Phoenix dans le rôle de l’Empereur, Vanessa Kirby dans celui de Joséphine de Beauharnais, son grand amour, et Tahar Rahim dans celui du vicomte Barras, le membre du Directoire qui a soutenu sa carrière militaire. Il y est question de pouvoir et de l’ascension de l’homme du 18 Brumaire à travers le prisme de sa relation tumultueuse avec l’impératrice. Deux cents millions de dollars de budget tout de même.

Qu’on le considère comme stratège de génie ou comme un ogre misogyne, Napoléon demeure un mythe. Celui d’un « petit caporal » corse qui a réussi à dominer toute l’Europe, démontrant qu’une intelligence hors norme et une détermination sans faille peuvent prévaloir sur les lignées dynastiques. S’il est l’inventeur de l’État moderne, celui dans lequel nous vivons aujourd’hui, son destin romanesque lui donne une aura qui dépasse le temps et les frontières. Plus de deux cents ans après sa mort, « l’Aigle », comme il se faisait appeler, fascine toujours. « On aime Napoléon parce que sa vie a le goût du possible, parce qu’elle est une invitation à prendre son risque, à faire confiance à l’imagination, à être pleinement soi », dira Emmanuel Macron lors du bicentenaire de son décès. Le président n’est pas le seul à le célébrer.

Chaque année, aux châteaux de Rambouillet, Fontainebleau ou Plessis-Bourré, des centaines de « fans » en costume d’époque napoléonienne affluent de toute l’Europe pour des reconstitutions historiques. Au programme ? Défilés, manœuvres, tirs au canon… Il est même possible de revivre la bataille de Waterloo sur le domaine wallon où se déroula ladite bataille qui conduisit l’empereur à sa perte. […]

Par Hélène Claudel

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