Des soucoupes volantes aux cadrans lumineux, les montres Space Age incarnent le rêve d’un XXIe siècle hi-tech à portée de main.
Des pas sur la lune aux cadrans lumineux, des soucoupes volantes aux boîtiers asymétriques, les montres Space Age ont incarné, plus qu’aucune autre, la promesse d’un futur radieux. Nées dans le sillage de la conquête spatiale, elles traduisent l’optimisme technologique et l’audace esthétique d’une époque qui voulait déjà vivre au XXIe siècle.
À la fin des années 1950, le monde bascule. Le lancement de Spoutnik, premier satellite soviétique, puis les missions Apollo, propulsent l’imaginaire collectif vers les étoiles. Architecture, design, mode et horlogerie s’accordent alors sur un même langage : celui du futur. C’est l’époque des maisons en forme de soucoupes de Matti Suuronen, des fauteuils-bulles d’Eero Aarnio, des meubles modulaires de Joe Colombo et des silhouettes galactiques signées Pierre Cardin ou Courrèges. Le plastique, les formes organiques et les couleurs pop incarnent une société qui rêve d’an 2000 et d’exploration cosmique. Dans ce contexte, les montres deviennent plus que des instruments : elles deviennent des symboles. Porter une montre Space Age, c’est afficher une part de science-fiction au poignet, un fragment d’utopie miniature, un manifeste du progrès.
Tout respire le futur
Le cinéma amplifie cette fascination. En 1968, Stanley Kubrick révolutionne l’esthétique du futur avec 2001 : L’Odyssée de l’espace. Pour le film, il commande à Hamilton une montre au design inédit signée John Bergey. Avec cette création spécialement conçue pour l’écran, Hamilton signe l’un des tous premiers placements de produits horlogers de l’histoire du cinéma. Restée conceptuelle pendant plus de trente ans, elle sera finalement rééditée en 2001, joli clin d’œil à l’intitulé du film. Quelques années plus tard, James Bond arbore la Pulsar dans Live and Let Die (1973). Première montre à LED, elle incarne à elle seule le rêve électronique et la fascination pour le temps digital. L’affichage rouge sang, la pression d’un simple bouton… tout respire le futur. En 1982, Blade Runner réalisé par Ridley Scott d’après le roman Les Androïdes rêvent-ils de moutons électriques de Philip K. Dick, prolonge cette vision. La Microma LCD noire, portée par Harrison Ford, devient l’accessoire d’un monde où l’humain et la machine ne font plus qu’un.
Les horlogers rivalisent d’ingéniosité. En 1957, Hamilton ouvre la voie avec la Ventura, première montre électrique, reconnaissable à son boîtier triangulaire signé Richard Arbib. Inspiré du « V-Line Styling » des automobiles Hudson qu’il fait pivoter de 90°, ce design asymétrique devient la signature des modèles électriques Ventura, Pacer et Meteor. Portée par Rod Serling lors de chaque prélude d’un épisode de La Quatrième Dimension, la Ventura sera popularisée par Elvis Presley avant de devenir le modèle fétiche des Men in Black. Rado présente, en 1962, la DiaStar, promesse d’une montre robuste et inrayable grâce à son boîtier de forme ovale. « Dure comme le diamant, brillante comme une étoile » en est la devise. Omega imagine, en 1968, la Dynamic, elliptique et ergonomique, à la fois moderne et fonctionnelle.
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Par Thu-Huyen Hoang
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Réédition du chronographe Mach 2000 originel, créé en 1975 par Roger Tallon. Elle se distingue par son boîtier asymétrique en forme de demi-lune et ses 3 boutons ludiques et colorés, LIP.

Une occasion unique pour les fans de détenir un fragment de la saga Star Wars. Un coffret collector Death Star Tourbillon contenant une montre à tourbillon central qui incarne la station spatiale, l’Étoile de la mort (Death Star) et un authentique cristal kyber, utilisé sur le tournage du film Rogue One : A Star Wars Story. Édition limitée de 10 coffrets, Kross Studio x Star Warstm

Produite entre 1976 et 1978, la Casquette 2.0 a fait son grand retour en 2022 dans une édition limitée full céramique. Avec, en prime, un affichage de date secret. Un an plus tôt, une pièce unique conçue avec Bamford Watch Department pour Only Watch avait été adjugée 100 000 CHF, Girard-Perregaux