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En route pour la plage

L’été, la voiture de plage est aussi incontournable que le bermuda, les espadrilles ou le panama. Si certaines d’entre elles sont passées à l’électrique, elles constituent toujours des jouets rêvés pour l’été.

Citröen Ami Buggy Vision

La voiture de plage est une sorte de paradoxe sur roues. Ces frêles véhicules totalement ouverts ont souvent pour base des citadines populaires : Fiat 500, Citroën 2CV, Renault 4, VW Coccinelle ou encore Austin Mini… Et pourtant, elles plaisent prioritairement aux gens aisés. Les jet-setters notamment en sont fervents. Les pionnières du secteur naissent à la fin des années 50. À l’origine, les carrossiers italiens, Ghia, Michelotti ou Bertone, sont les spécialistes de ces automobiles d’été. Giovanni Agnelli, PDG de Fiat, fut un grand amateur de voitures de plage. Il a possédé notamment plusieurs Fiat 500 Ghia Jolly. En 1958, la Carrozzeria Boano lui concocte une 500 Spiaggina à fauteuils en osier tressé, dont un second exemplaire est construit pour Aristote Onassis. La famille Rainier de Monaco est aussi une grande adepte.

À l’époque, on croise beaucoup de ces charmants véhicules, à Porto Cervo, Capri ou Monaco… Ils constituent des sortes « d’annexes » pour les propriétaires de yachts qui, une fois accostés, filent à leur volant rejoindre leurs prestigieuses villas du Cap d’Antibes, de Saint-Tropez ou d’Amalfi. À l’orée des années 70, des modèles plus populaires apparaissent. Produits en série, ils se nomment : Méhari, Rodéo, VW 181… Là, ce sont plutôt les hippies qui s’en emparent. Avec toujours la même promesse, rouler cheveux au vent.

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FIAT 500 SPIAGGINA BY GARAGE ITALIA : Dirigé par Lapo Elkann, Garage Italia est un studio créatif qui oeuvre à la conception d’autos en séries limitées. Depuis 2018, il propose la 500 Spiaggina en hommage à l’iconique voiture de plage éponyme. Le toit se fait la malle, tout comme la banquette arrière. À noter, la douche rétractable sur la plage arrière.

MÉHARI TROPÉZARI : L’idée est amusante… Remplacer les panneaux de carrosserie de plastique d’une Citroën Méhari historique par des éléments translucides. Totalement impudique, l’icône des plages à moteur de 2 CV, ne cache plus grand-chose de ses entrailles. Le résultat est franchement sexy.

MEYERS MANX 2.0 EV Ce buggy né en Californie dans les années 60, se destine à la promenade dans les dunes. Il revient aujourd’hui en version électrique. Un moteur de 200 ch et près de 500 km d’autonomie. Le look, à peine actualisé, est toujours aussi craquant.

VW UP! AZZURRA SAILING TEAM : Pour le lancement de sa citadine Up! en 2011, VW a l’idée d’en dériver une voiture de plage. Ce modèle s’inspire des Fiat Jolly des sixties. Elle reçoit un plancher en acajou et un tableau de bord bois. Le résultat a du style mais restera au stade de prototype.

TOYOTA SETSUNA : Elle fait partie de la famille des Camatte (« altruiste » en japonais), souvent présentées au Salon du jouet de Tokyo. Cette Setsuna (« moment » en nippon) utilise le bois de bouleau pour le châssis et du cèdre pour la carrosserie. Proposée en kit sans clous ni vis, elle est destinée à être montée en famille, histoire de renforcer la relation père-fils.