Très tendance, les « brut nature », aussi appelés « zéro dosage », sont issus de cuvées où la nature s’exprime sans aucun artifice et rassemble la quintessence du savoir-faire oenologique. un vin nu, un vin d’épure car sans sucre. idéal en ces périodes de fête !
Contrairement à un champagne classique qui compte environ 12 grammes de sucre par litre, un « brut nature » lui en contient moins de… 3 ! Le dosage est la dernière étape dans l’élaboration d’un champagne. C’est le moment où le chef de cave ajoute une liqueur composée de levures et de sucre à son vin. Le but est d’obtenir une fermentation qui va créer les bulles du champagne.
Quel type de champagne souhaité ?
Lors de la phase de dégorgement qui suit celle du vieillissement, le responsable de la vinification élimine le dépôt que le remuage a concentré dans le goulot de la bouteille. Cette action laisse s’échapper une petite quantité de champagne qu’un technicien va combler en ajoutant de la liqueur de dosage composée d’un mélange de sucre de canne et de vins de réserve. C’est précisément la quantité de sucre présente dans cette liqueur qui déterminera ensuite le type de champagne souhaité.
On parle de champagne « non dosé » lorsque cette liqueur se compose de 0 . 6 grammes de sucre par litre. L’acidité naturelle du vin et du gaz carbonique étant élevée, il est nécessaire d’édulcorer le contenu, selon que l’on désire obtenir un vin extra-brut, un brut nature, un brut sans année, un sec, un demi-sec ou un doux.
Pour une teneur de moins de 3 grammes de sucre par litre et si le vin n’a fait l’objet d’aucun ajout, on peut utiliser la mention « brut nature », « pas dosé » ou encore « zéro dosage ».
Ce champagne qui se veut moins calorique et qui séduit les papilles en quête d’originalité peut être traité soit en monocépage soit en assemblage. Sa véritable singularité réside dans le fait que, dans sa composition, on ne retrouve exclusivement que le sucre présent naturellement dans les raisins. Rajouter du sucre permet d’arrondir les angles tout en masquant les imperfections.
Un nez cristallin, un bouche aux saveurs pures
Dans ce type de champagne, on ne peut rien cacher. Le vin est mis à nu, ce qui implique que la qualité des raisins et la vinification se doivent d’être irréprochables. Le résultat contribue à offrir à ce type de champagne un nez cristallin et, en bouche, des saveurs pures, fraîches, d’une finesse incroyable, aptes à délivrer le goût le plus proche de celui du champagne. Il est à consommer très frais, aux environs de 7°C. Bien que considéré comme un produit de niche, de plus en plus de grandes marques produisent ce style de vin au goût acéré, minéral, tranchant comme une épée japonaise.
Chez Laurent-Perrier par exemple, le brut nature créé à la fin du XIXèmé siècle, a été relancé en 1981 dans le but d’accompagner la nouvelle cuisine. Une fois goûté et approuvé, ce vin d’amateurs exigeants et de gastronomes confirmés rend hommage au travail de précision et d’orfèvre des vignerons qui le produisent. À chaque étape de son élaboration, ceux-ci sont en effet contraints à faire l’éloge du risque.
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Retrouvez l’intégralité de l’article dans notre numéro de Noël, en kiosque vendredi 3 décembre. Vous découvrirez notre sélection de champagnes pour les fêtes mais aussi tous nos conseils de dégustation.