Le petit basset allemand est le chien à la mode. Il a même sa parade, la Sausage Walk. En novembre dernier, l’édition parisienne en a rassemblé plus de 2 500 ! Pour y assister, notre équipe a joué le jeu côté style, sans tomber dans le ridicule imposé parfois à certaines « saucisses ».
Sur l’esplanade David Ben Gourion, ça jappe dans tous les sens. Une horde de teckels se reniflent le derrière, sautillent et se lèchent le museau. La 6e édition de la Paris Sausage Walk va bientôt commencer. Tous les amoureux du petit basset allemand sont là et viennent de toute la France mais aussi de Belgique, d’Italie et de Suisse. Ils s’apprêtent à parader avec leur compagnon à quatre pattes le long de la Seine jusqu’au quai d’Orsay. Chéri est aux abois, au summum de l’excitation. Il a mis son collier à grelot pour l’occasion. « C’est une promenade très conviviale qui connecte aussi bien les teckels que les humains », reconnaît sa propriétaire, une « lady » complétement gaga de son chien.
Une « teckelette » à poil dur
Chaque toutou semble s’être mis sur son 31. Ici, Giorgio avec nœud papillon et costume – « celui de notre mariage », confient encore émus ses deux maîtres. Là, Charly avec un pull Ralph Lauren brodé du drapeau américain. Plus loin, Lewis en veste matelassée Barbour – « la même que son papa », précise son propriétaire. À deux pas, ou plutôt, à deux pattes, Margot, une « teckelette » à poil dur, vêtue de sa cape rouge bordée de fausse hermine et d’une couronne sur la tête.
« Parce que c’est la Sainte-Margot aujourd’hui et qu’elle est la reine à la maison », plaisantent ses « parents », accoutrés de la même façon…
À la Paris Sausage Walk, on ne se prend pas au sérieux. Les gens se reconnaissent au prénom de leur chien. Car la plupart des cabots ont leur propre compte Instagram – @albert_le_teckel, @diabololasaucisse, abricot_le_teckel, @the_teckel_sisters, etc. Et autant dire qu’ils postent bien plus que vous et moi.
« Ce n’est pas un accessoire de mode ! »
Inspirée par les Sausage Walks de Milan, Londres et New York, Virginie Sido organise la première marche parisienne en 2018. Cette cadre cinquantenaire a, elle aussi, la passion du teckel chevillée au corps depuis l’âge de 6 ans. Elle a d’ailleurs décidé de donner à l’événement une dimension caritative puisque tous les fonds, issus de la vente de goodies orchestrée avant le départ de la marche, seront reversés à l’association Teckel SDF – Sans Doux Foyer1.
« Cette France est le pays avec le plus gros taux d’abandons d’animaux, se désole-t-elle, soucieuse de mettre en garde contre les effets de la « teckelmania » qui sévit depuis le Covid. Cette marche est aussi le moyen de sensibiliser les gens dans leur logique d’achat et d’adoption. Un teckel demande beaucoup de disponibilité et une prise en charge financière. C’est un être vivant, ce n’est pas un accessoire de mode ! » Au bout de sa laisse, Violette et Lafayette trottinent joyeusement.
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Par Hélène Claudel – Stylisme : Thu-Huyen Hoang
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